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Inflation du prix des produits alimentaires : le « mars rouge » est à craindre pour 2023, les conséquences à prévoir !

inflation du prix des produits alimentaires

En ce début de 2023, la hausse des prix de l’alimentation semble inéluctable. Les négociations entre fournisseurs et grandes distributions sont tendues, et des hausses seraient à prévoir dès mars 2023. Mais que signifie réellement « le mars rouge » ? Quels sont les effets attendus sur l’inflation ? Et quelles solutions sont envisageables pour atténuer la pression sur les consommateurs ?

Les négociations annuelles entre fournisseurs et distributeurs en cause

Tous les ans, au mois de décembre, les fournisseurs proposent aux grandes distributions une revalorisation de leurs tarifs, pour compenser les coûts liés notamment à la flambée des matières premières.

C’est ainsi qu’un « mars rouge » commence à être évoqué par certains chefs d’entreprise dans le secteur, notamment par Clément Genelot, spécialiste du secteur de la distribution chez Bryan, Garnier & Co . Ces mises à jour des tarifs concernent uniquement les marques nationales et pas les marques distributrices, et doivent normalement se conclure le 28 février 2023.

Une augmentation des prix attendue… mais difficile à évaluer

Selon France Info, c’est le cabinet d’Olivia Grégoire, ministre du Commerce, qui évoquerait cette vague inflationniste. Et si l’impact sur l’indice des prix ne devrait pas être très important puisque l’alimentaire ne représente que la moitié de l’indice des prix à la consommation, il est bien prévisible que les Français vont devoir faire face à une hausse significative de leur facture. Malheureusement, comme les négociations ne sont pas publiques, il est difficile d’avoir une estimation précise, souligne Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès.

Le projet de loi pour rééquilibrer les rapports de force entre fournisseurs et distributeurs

Un autre élément joue aussi dans cette hausse des prix. Le député Renaissance Frédéric Descrozaille a en effet déposé un projet de loi visant à expérimenter un rééquilibrage du rapport de force entre les fournisseurs et les distributeurs. Une initiative destinée à renforcer le pouvoir de négociation des fournisseurs et qui aurait donc une incidence sur les tarifs affichés dans les magasins.

Quelles solutions pour limiter l’impact sur les consommateurs ?

Face à une telle hausse des prix, plusieurs solutions existent pour atténuer l’impact sur les budgets des Français. D’abord, le gouvernement peut relancer son plan de soutien à l’achat alimentaire, lancé fin 2020 et qui consistait en des aides directes versées sous forme de chèques à certaines catégories de populations (demandeurs d’emploi, personnes handicapées, etc). De plus, afin d’accompagner notamment les ménages les plus fragiles, le service civique peut être mobilisé pour redynamiser les circuits courts, ou encore pour encourager l’autoproduction alimentaire.

Par ailleurs, il est primordial de changer ses habitudes d’achats alimentaires. En effet, privilégier les produits locaux et/ou bio, choisir d’acheter en vrac, favoriser les fruits et légumes de saison et acheter les produits non transformés permet souvent de faire des économies. Finalement, se tourner vers les produits surgelés et avoir recours aux applications géolocalisées pour repérer les promotions se révèlent également intéressants. Mars 2023 sera-t-il le mois d’une vague inflationniste ? Pour l’heure, on a hâte de voir si de nouvelles solutions pourront être apportées par le gouvernement, afin de protéger les consommateurs des hausses de prix.

Marie